La conférence sur les décors peints du couvent Saint-Vincent de Saint-Flour

Publié le 29 Avril 2017

Bonjour à tous les amis du Musée,

Voici le résumé très bref de cette conférence:

C’est par une visite guidée dans l’église Saint-Vincent que Mme Emera Segarra, historienne de l’Art, a débuté cette rencontre, en nous commentant les peintures murales des chapelles de l’église.

 

 

Après cette visite, nous avons réintégré la salle de conférence des Jacobins, pour entendre parler d’un motif précis de la fresque où Marie apparaît en Vierge Immaculée Conception. En deux questions préliminaires, sujet de son mémoire de recherche, la conférence a débuté.

 

Cette iconographie peut-elle porter et porte-t-elle une connotation immaculiste dans le contexte sanflorain du couvent dominicain ?

 

Quel sens peut avoir un motif traditionnel infâme (un vêtement n’entrant pas dans les critères codifiés de l’époque) lorsqu’il est porté par la Vierge Marie ?

 

 

La conception immaculiste dont la Vierge Marie est souvent parée (Vierge Marie, Immaculée Conception) est une notion qui date du XIIIe siècle et qui a fait beaucoup débat. Elle se caractérise par une réflexion théologique qui propose l’idée d’une rédemption préventive et insiste sur le fait que Marie à été rachetée du péché originel par le Christ lui-même.

 

Il faudra attendre le XIXe siècle, dans la Bulle ineffabilis où sera proclamée la doctrine de la Vierge immaculée, préservée et exempte du péché originel par la grâce de Dieu Tout-Puissant.

 

Cette notion a été défendue ardemment par les moines Franciscains. Les fresques peintes datant du XVe siècle, on peut penser que les moines Dominicains qui étaient possesseurs des lieux avaient assimilés cette notion de Vierge Immaculée (qu’ils ont combattu et nié les siècles précédents) ou qu’ils ont laissé le généreux donateur inscrire sur les murs sa dévotion à la Vierge. Le nom du duc de Berry, est souvent avancé, mais les historiens restent prudents quant à cette attribution possible.

 

La deuxième question portera sur l’habit de la Vierge dont on peut résumer en quelques mots que sa robe à rayures est unique dans ce qui est connue des fresques la représentant.

 

Mme Segarra nous a certifié que la ville de Saint-Flour possédait un trésor.

 

 

 


Ces quelques mots sont bien loin de ce que nous avons entendu et pour les personnes souhaitant approfondir le sujet, ils pourront toujours consulter le mémoire de recherche de Mme Segarra qui sera prochainement déposé aux archives municipales de Saint-Flour. Nous remercions Mme Segarra pour ce moment d'érudition et de découverte.

 

A bientôt, chers amis de la SAMHA

 

 

Rédigé par Société des Amis du Musée de la Haute Auvergne

Publié dans #Conférences

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G
Mme Emera Segarra apporte une précision sur sa conférence. Nous la communiquons dans son intégralité :<br /> Je me permets de préciser, après avoir lu votre article sur le blog de la SAMHA tout à fait intéressant par ailleurs, que mon intervention allait dans le sens du rejet de la thèse immaculiste associée à ces peintures par Yves Morvan et Anne Courtillée. Je défends plutôt une tendance assomptionniste, où le culte marial est soumis aux mystères de l'Incarnation, et où le statut de Marie, conformément aux positions de saint Augustin, saint Bernard, ou saint Thomas d'Aquin, considérés comme les piliers du macculisme (conception de Marie dans le péché originel touchant sa nature) est limité à celui d'intermédiaire. La grâce personnelle qui la touche ne peut atteindre sa nature sans diminuer la rédemption universelle christique.<br /> Le rayé sert selon moi l'iconographie "traditionnelle" du triptyque, dormition/assomption en corps/couronnement. Et notamment le statut double de l'assomption ( du corps et de l'ame), ainsi que sa dynamique de changement d'état.<br /> <br /> <br /> Cordialement,
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C
Cette conférence a été exceptionnelle tant par les connaissances très pointues de la conférencière que par la découverte d'une fresque unique au monde (une Vierge à la robe rayée)<br /> Comme il a été dit, Saint-Flour possède un trésor qu'elle se doit de conserver et d'entretenir. Les édiles de la ville en sont-ils bien conscient?
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