La conférence sur les habits liturgiques
Publié le 16 Octobre 2017
Bonjour à toutes et à tous,
Ce jeudi 12 octobre à la salle capitulaire du musée de la Haute-Auvergne, une conférence organisée en partenariat avec le musée, nous à permis d'entendre dans un ensemble à deux voix, des précisions fort détaillées sur l'origine, la fonction et la symbolique du vêtement liturgique.
Une première présentation par Virginie Guirbert, animatrice et créatrice de l'exposition : les habits liturgiques, a permis de développer de nombreuses explications sur chacun des vêtements présentés, quand au Chanoine Philippe Dupuy, il a su allier ses connaissances pratiques et personnelles à l'historicité des vêtements sacerdotaux.
Les vêtements liturgiques
Ce sont des vêtements dont la fonction revêt un caractère précis. Ils doivent, avant toute chose, faire percevoir aux profanes et aux croyants, l’importance du « mystère de la foi ». Ce sont des vêtements de célébration qui sans ostentation doivent aider le croyant à s’imprégner de la liturgie. Par les gestes du célébrant, ces vêtements accompagnent et illuminent le mystère.
Il existe plusieurs types de vêtements liturgiques. Le prêtre, le diacre, les prêtres concélébrateurs et l’évêque portent tous des vêtements adaptés à leur rôle dans la célébration.
Les principaux vêtements :
L’aube : comme son nom l’indique est un vêtement blanc (du latin albus = blanc) . C’est le vêtement chrétien de base qui convient au nouveau baptisé, au premier communiant, à la jeune mariée. Il symbolise l’innocence de l’entrée dans un monde nouveau. Dans le Nouveau Testament, il symbolise la résurrection.
L’étole : du grec stolè, c’est le vêtement du dessus. Il est porté par ceux qui ont reçu le sacrement de l’ordre : évêques, prêtres et diacres. Pour les deux premiers, l’étole sera portée avec les deux bandes d’égales longueurs partant des épaules, pour les diacres elle sera portée en bandoulière à partir de l’épaule gauche. Pour Amalaire (VIIIè siècle), « l’étole symboliserait le joug doux et léger du Seigneur »
La chasuble : la casula en latin signifiant « petite maison » vêtement s’enfilant par la tête, il représente une petite maison pour celui qui le porte. C’est le vêtement habituel du prêtre célébrant la messe. De son aspect enveloppant, il symbolise le cosmos, ainsi le prêtre en la revêtant prie pour tout l’univers.
La chape : C’est un vêtement au métrage de tissu très important avec une somptueuse décoration. Il est sans manches mais toujours avec un capuchon.
La dalmatique : vêtement spécifique du diacre. elle peut être utilisée en dehors de la messe pour d’autres célébrations. A certaines occasions, elle peut être portée sous la chasuble par l’évêque et le père abbé.
Les couleurs
Le rituel religieux possède des codes couleurs souvent secret.
C’est le pape Innocent III au XIVè siècle qui fixe ce que la tradition faisait perdurer. Michel Pastoureau, spécialiste et historien des couleurs exprime en cette phrase ce que l’église à mis en place : « ... la couleur articule l’espace et le temps, exprime les rythmes et les accents, distingue les acteurs, les lieux et les moments... »
Le blanc : c’est la couleur de Pâques et de Noël
Le rouge : Celle du dimanche de la Passion et du Vendredi saint. Elle évoque le feu et le sang
Le vert : couleur de la liturgie ordinaire.
Le violet : attribué à l’avent et au carême qui sont un temps d’attente, de pénitence.
Ceci est un rapide compte-rendu d'une conférence inscrite dans le cadre anniversaire de la création du diocèse et c'est un public avide de connaissances qui était bien présent ce soir là.
Merci à tous les organisateurs et conférenciers pour leur travail dévoué.