Retour sur la conférence VERMEER
Publié le 24 Mars 2017
Pour cette soirée Vermeer et malgré le temps (chutes de neige dans la journée), c’est un public nombreux qui est venu à cette conférence.
Calquée sur l’exposition parisienne, Mme Pascale Fiszlewicz, conférencière de l’école du Louvre, nous a déroulé une présentation en treize tableaux : la femme à la balance (1665) ; la lettre (1670) ; la lettre interrompue (1667) ; la jeune fille au collier de perles (1665) ; la joueuese de luth (1663) ; deux versions du tableau la jeune fille assise au virginal, la seconde version présentant une simplification du premier dans un rapprochement d’espace ; le géographe (1669) ; l’astronome (1668) ; la dentellière (1670) et la laitière (1659) ; et pour finir ; l’allégorie à la foi catholique (1672)
Il nous a été proposé de suivre le parcours pictural de Vermeer au travers des différentes influences de ses contemporains, peintres et amis (Pieter de Hooch, Gabriel Metsu, Jan Steen) Ainsi, pour le premier tableau, la femme à la balance, nul ne sait qui de Vermeer ou de Pieter de Hooch, peignant la peseuse d’or, a influencé l’autre.
Dans celui de Vermeer, à droite plus bas, la femme pèse des perles pour semble-t-il en faire un collier. Du bout des doigts, elle tient une balance, figeant l’instant dans une recherche d’équilibre des plateaux, elle tourne le dos à un tableau, accroché au mur, représentant le jugement dernier. Révèle-t-elle la vanité de l’activité humaine ? Pèse-t-elle l’âme humaine ? Ce tableau a toujours donné lieu à une multitude d’interprétations.
Le tableau de Pieter de Hooch, au même sujet, sur un fond orangé, semble plus réaliste, dans sa composition médiévale. Sa splendeur n’a cependant pas la même intériorité comparé à celui de Vermeer qui dans sa douceur de ton, met en équilibre (tel la balance) le matériel et le spirituel, le visible et l’invisible.
Nous ne pouvons retracer dans ce blog tout ce qui a pu être montré et dit (2 heures de conférence) mais nous vous proposons quelques tableaux pour vous faire découvrir ou redécouvrir ce qui a été présenté.
Ce qui est étonnant avec cette conférence, décrivant l’exposition parisienne, ce sont des toiles d’artistes pratiquement identiques dans leurs sujets ou compositions qui offrent une possibilité de comparaison entre des styles picturaux différents.
La taille réduite de ces toiles nous impose un regard et une lecture attentive, tant l’élégance et la narration, aux détails miniaturistes, révèlent le génie de ces artistes dont Vemeer reste le maître.
Pour conclure, notre conférencière nous a recommandé de visiter cette exposition qui se tient encore à Paris jusqu’au 22 mai. Elle a été récompensée par des applaudissements à la hauteur de notre satisfaction.